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Un climat globalement chaud et assez sec (en Languedoc) à l’origine de vins très harmonieux.

Après un début d’hiver très doux, le mois de décembre puis fin janvier et début février ont été particulièrement froids. Par la suite est arrivé un mois de mars particulièrement pluvieux permettant de démarrer la saison avec des réserves hydriques importantes. Les mois d’avril et mai, avec des températures élevées et un temps sec, ont favorisé une avance importante de la végétation. La floraison présentait alors une avance de 14 jours par rapport à la moyenne. Le mois de juillet ainsi que le début août ont eux été plus froids que la normale ce qui s’est traduit par une diminution de la précocité qu’avait la végétation pour se réduire à 5 jours d’avance environ. La fin du mois d’août et le mois de septembre ont en revanche été chauds. Quelques petites averses pendant l’été ont permis néanmoins à la végétation de ne pas en souffrir. Il est à noter que pendant la période végétative les températures ont été supérieures à la moyenne de 1°C avec une pluviométrie qui a été déficitaire. Heureusement, les réserves dues aux pluies du mois de mars ont permis un bon déroulement du cycle végétatif. Dans ces conditions, les vendanges se sont passées très sereinement même si les températures équivalentes à celles d’un mois d’août ont nécessité un aménagement des horaires pour le respect de la condition physique des vendangeurs ainsi que pour rentrer en cave des raisins à des températures raisonnables. Il est aussi à noter qu’après deux années de très faible production, les rendements redeviennent plus normaux. Ce qui veut dire chez nous un rendement moyen tous cépages confondus de 32 hl/ha environ. Des premières dégustations se dégagent d’ores et déjà une bonne impression du millésime. Les vins présentent tous une belle fraîcheur. Les blancs montrent beaucoup de densité et de volume avec des arômes élégants et déjà bien fondus. Cela devra être confirmé à l’arrivée de l’hiver. Pour les rouges, la structure est dès à présent très veloutée alliée à une concentration importante. Les arômes sont aussi le reflet d’une maturité importante, avec des notes de fruits noirs et d’épices en dominante. Là aussi, un peu de temps permettra de préciser ces premières impressions. En résumé, les 2011 se présentent aujourd’hui de façon très harmonieuse et donc prometteuse.

Saint-Chinian, le 3 novembre 2011

Un millésime concentré mais toutefois frais

Une fin d’hiver froide est à l’origine d’un millésime un peu plus tardif que les précédents (vendanges débutées le 20 septembre mais terminées le 1er octobre). Après un hiver déficitaire en pluviométrie, le printemps a été pluvieux permettant ainsi de refaire quelques réserves qui se sont avérées bien utiles par la suite. En effet, l’été a été extrêmement sec, les traditionnels orages de mi-juillet et mi-août ne sont pas arrivés et à la veille des vendanges certaines vignes (les syrah essentiellement) présentaient quelques signes de manque d’eau. Ceci s’est traduit par des baies de petite tailles et très concentrées. Cela s’est conjugué avec une petite sortie de raisins. De surcroit, les mois d’été, tout comme le mois d’avril, ont été plus chauds que la moyenne.

Tous ces éléments se traduisent en termes de rendement par une petite récolte (24 hl/ha estimés à ce jour) bien que légèrement supérieure à celle de l’an dernier (20 hl/ha). Bref des rendements économiquement non viables à nos prix de vente.

Pour ce qui est de la qualité - le plus important - une maturité phénolique parfaite associée à la concentration donne de très beaux vins, riches et colorés avec de bons équilibres. En effet l’acidité est aussi au rendez-vous. Les nuits fraîches qui ont précédé la récolte ont été particulièrement favorables aux expressions fruitées.

Il est à noter que dans un millésime de ce type, la qualité des terroirs (en particulier les situations de coteaux) et un travail qui favorise un bon enracinement de la vigne alliés à des rendements raisonnables ont constitué des éléments déterminants pour une bonne maturation des baies et un équilibre des vins.

Il reste maintenant à suivre l’évolution des vins et confirmer ces premières observations avec l’arrivée des premiers froids.

2009, année chaude et sèche mais aussi favorable à l’expression aromatique pour des vins concentrés.

L’hiver 2009 présente des températures proches des normales avec un déficit en eau qui ne permet pas de constituer des réserves importantes dans les sols. Le mois d’avril est extrêmement humide, la pluviométrie est doublée en comparaison d’une année normale et une hygrométrie importante est favorable à un développement rapide de la vigne mais aussi des maladies cryptogamiques. Par la suite, le climat se montre très sec et chaud. Le mois de mai est le plus chaud depuis 50 ans et le mois d’août est le plus chaud connu après celui de 2003, avec des températures souvent supérieures à 35 °C tout au long du mois. Sur l’ensemble de la période avril à septembre, la température moyenne est de 19,6 °C, soit 1,5 ° de plus que la moyenne. Un autre élément important et caractéristique de ce millésime provient de la fraîcheur des nuits pendant la période de maturation. C’est un élément très favorable à l’expression aromatique et au potentiel phénolique des vins (couleur et tanins). La fraîcheur nocturne a été présente en août et septembre et de façon plus marquée mi-septembre. Pour la fin de la maturation, un stress hydrique est apparu sur les parcelles les plus sensibles. On peut ainsi constater que les conditions climatiques du millésime 2009 ont offert un potentiel qualitatif exceptionnel pour ceux qui ont su dans un premier temps gérer la forte humidité du mois d’avril et dont les rendements raisonnables alliés à un bon enracinement des vignes ont permis de ne pas souffrir du stress hydrique qui a pu survenir en fin de maturation. L’influence des cépages, portes greffes et types de sols ont aussi induit des disparités. Globalement les rendements ont été bas, les baies n’ayant pas pu beaucoup grossir. Les vendanges ont été précoces et se sont déroulées dans des conditions idéales d’un point de vue climatique. Pour ce qui concerne La Madura, nous sommes à ce jour très satisfaits de la qualité du millésime. Les blancs récoltés les 26 et 27 août sont frais, à ce stade les arômes sont moins puissants que d’habitude et plus dans la l’élégance. Concernant les vins rouges vendangés entre le 10 et le 25 septembre, le millésime est rond, gourmand et en même temps concentré. Le seul bémol provient de rendements encore plus faibles que d’habitude et équivalent à ceux de 2003 (21 hl/ha en rouge cette année).

Saint-Chinian, le 5 février 2010

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