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Millésime 2007

2007, Enfin un grand millésime en 7 ! (dans le Languedoc)

Ce millésime a été particulièrement atypique et contrasté sur le plan météorologique. L’hiver a été très sec et doux puis a été suivi d’un printemps exceptionnellement chaud et assez humide en avril et mai. Ces conditions se sont traduites par un débourrement extrêmement précoce puis une pousse de la végétation très rapide. Se sont greffés à ce temps des épisodes de tramontane violente qui ont, sur certaines parcelles, occasionné un casse importante et donc des pertes de récolte (essentiellement sur le blanc, chez nous). Par la suite l’été a vu le climat s’inverser en devenant très sec (contrairement au reste de la France) et frais pour la saison. Ceci s’est traduit par un ralentissement de la croissance bienvenu pour échapper à des vendanges qui s’annonçaient historiquement précoces. Ce temps a aussi garanti un état sanitaire parfait.

Globalement, on constate que 2007 est le millésime le plus sec depuis 2000 avec un bilan thermique proche de celui de 2001 et 2005 (des comparaisons intéressantes !). Une autre particularité de ce millésime est la fraîcheur des nuits, élément qui est très favorable à la synthèse des polyphénols (couleur et tanins) ainsi qu’à celle des arômes. Dans la cave, les vins confirment clairement ces observations.

Sur le plan viticole, 2007 a aussi été une année intéressante pour ceux qui veulent limiter ne nombre de traitements. En prenant quelques risques calculés au printemps, nous ne sommes pas intervenus pour traiter le mildiou. Le vent a pour parti assuré le travail. Les travaux en vert (épamprage, palissage très soigné, effeuillage) ont aussi beaucoup participé à la prévention. Pour ce qui est de l’oïdium, deux traitement on suffi. Seul les carignan ont eu droit à un poudrage (soufre) supplémentaire. Difficile de faire mieux.

Cette année fut aussi celle du binôme terroir-vigneron. En effet, les parcelles qui permettent un enracinement en profondeur pour accéder à une source d’eau - donc essentiellement les coteaux - n’ont pas ou peu subi de stress hydrique. Ceci dans la mesure où les sols sont travaillés de façon à favoriser une installation des racines en profondeur (labour, enherbement hivernal etc..). Nous constatons d’ailleurs chez nous des rendements comparables à ceux des années précédentes (en dehors de la casse liée au vent).

Dans un tel contexte, nous avons pu vendanger sereinement au fur et à mesure de la maturité des raisins. Cela s’est fait assez rapidement car les cépages tardifs (carignan et mourvèdre) étaient plus précoces que d’habitude par rapport à la syrah et au grenache. Le blanc a été récolté les 30 et 31 août alors que les vendanges des rouges ont été réalisées entre le 12 et le 27 septembre.

La qualité de ce millésime 2007 est déjà étonnamment convaincante alors que les fermentations malolactiques sont tout juste terminées. Les vins blancs sont riches et concentrés avec une jolie fraîcheur et des arômes élégants. Leur gros défaut : une faible quantité résultat d’une floraison peu généreuse puis d’une casse importante due au vent. Les rouges quant à eux se montrent bien ronds, colorés et concentrés tout en restant frais et harmonieux. Les arômes sont fins et complexes avec en particulier des notes fumées et de fruits murs. Ces premières dégustations nous rappellent l’expression des 2001 à cette époque.

St-Chininian, le 2 novembre 2007

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